samedi 16 février 2013

chapitre6 PULCINELLA (6)

ACTE 1  FENÊTRE OUVERTE à SAINT-RAPHAËL (Suite)

DEUXIEME SEQUENCE (Commentaire.Suite)



DECOUVERTES

EN PARCOURANT LES OEUVRES DE L'ANNEE 1919 

Rappel : En 1919
Picasso peint « La cage »
d’après la peinture de François Boucher.

 
 1 – La cage


La même année

Picasso exécute deux œuvres où est représentée une cage

« L’artiste devant un oiseau en cage »

Et

« Perroquet dans une cage ».





PICASSO : L’artiste devant un oiseau en cage 
Aquarelle sur papier, 17 x 15cm

 
 PICASSO : Perroquet dans une cage 
Papiers collés et dessin, 45 x 60cm



2 – La salle à manger


Un dessin représentant

« La salle à manger de Picasso »

(Ci-dessous)

permet de savoir

où il était assis dans cette salle,

quand il s’est peint assis

 devant un oiseau en cage.

PICASSO : La salle à manger de Picasso rue de la Boétie
Paris, 1919, mine de plomb sur papier, 20 x 27cm

Picasso s’est installé à  gauche sur le dessin

devant la table ronde à trois pieds.


Sur les murs de la salle à manger

 deux œuvres de Picasso

« La guitare sur un guéridon » de 1915,

entre les deux accès au balcon

et

« Nature morte au verre et couteau sur une table » de 1914

sur le mur, à droite.

 PICASSO : La guitare sur un guéridon 
Paris, 1915, huile sur toile, 133 x 104cm
Kunsthaus, Zurich.


 PICASSO : Nature morte au verre et couteau sur une table 
Paris, 1914, bois peint et glands de tissu
25,5 x 48 x 10cm
Tate Gallery, Londres.

Deux zooms sur les œuvres de Picasso

accrochées aux murs de la salle à manger

rue de la Boétie.







3 – Paris oui, Saint-Raphaël non
Deux gouaches de 1919, représentent cette salle à manger de Picasso.

PICASSO : La salle à manger de Picasso
Paris, 1919, gouache sur papier, 19 x 26cm


 PICASSO : La salle à manger de Picasso
Paris 1919, gouache et encre de Chine sur papier
22,1 x 31,6cm 


Les "Fenêtre ouverte à Saint-Raphaël" sont composées symétriquement

comme ces deux gouaches et le dessin

représentant la salle à manger de Picasso.

Les "Fenêtre ouverte à Saint-Raphaël"

présentées dans les séquences précédentes

mettent en scène

les portes- fenêtres, les rideaux, le guéridon

les tables à trois pieds, le compotier

le balcon avec sa grille

le vase de fleurs et la mandoline

représentés

sur le dessin et les deux gouaches

de la salle à manger de Picasso à Paris.

Cette constatation corrobore à l’hypothèse formulée

dans la troisième séquence du Chapitre 2.

A savoir que la série intitulée « Fenêtre ouverte à Saint-Raphaël »

aurait été peinte à Paris et non à Saint-Raphaël.

Cette mise au point était nécessaire pour présenter

les prochaines séquences.


Ci-dessous

Deux des « Fenêtre ouverte à Saint-Raphaël »
(La 10 et la 24)
A confronter aux gouaches
de la salle à manger
montrées ci-avant

pour

visualiser les similitudes.









4 – Perroquet dans une cage

Nota : Le dessus du guéridon sur la gouache, "La salle à manger de Picasso rue de la Boétie
Paris 1919, gouache et encre de Chine sur papier, 22,1 x 31,6cm" a la même forme que le dessus de la table ronde, où est posé Le « Perroquet dans une cage » (Voir début de cette séquence)




PICASSO : La salle à manger de Picasso
Paris 1919, gouache et encre de Chine sur papier
22,1 x 31,6cm


 
PICASSO :  Perroquet dans une cage 
Papiers collés et dessin, 45 x 60cm


(A suivre)

mardi 12 février 2013

chapitre5 PULCINELLA (5) INTERMEDE (SUITE)

ACTE 1   

FENÊTRE OUVERTE à SAINT-RAPHAËL 



 INTERMEDE (Suite)
 

Quand les oeuvres de François BOUCHER influencent  PICASSO


RAPPEL: En 1919, Picasso peint « Le nid »
d’après une peinture de François Boucher (1703-1770).
Se reporter à PULCINELLA (3)

Ci dessous, « Jupiter sous les traits de Diane séduisant Callisto »
Les corps de Diane et Callisto sont imbriqués
comme les corps du paysan et de la paysanne dans 
« La sieste des paysans »


 François BOUCHER (1703-1770)
  Jupiter sous les traits de Diane séduisant Callisto  
1759, Huile sur toile, 56 x 74cm, Kansas City,
The Nelson-Atkins Museum of Art 



Pablo PICASSO (1881-1973) :
Couple se reposant dans les gerbes
1919, crayon sur papier, 22,5 x 30,5cm



 Pablo PICASSO (1881-1973)
 L'idylle sur les gerbes
1919, crayon sur papier, 22,5 x 30,5cm



 Pablo PICASSO (1881-1973)
La sieste des paysans 
1919, gouache sur papier, 31 x 48cm,
The Museum of Modern Art New York

  

 François BOUCHER (1703-1770) :
Vertumne et Pomone
Huile sur toile, Musée du Louvre, Paris

Dans « Vertumne et Pomone »,
la pose, les jambes, la robe et le buste dénudé de Pomone
ressemblent
à la pose, aux jambes, à la robe et au buste dénudé de la paysanne endormie
dans « La sieste des paysans ».



Pablo PICASSO (1881-1973) : Compotier et guitare
1919, cartons découpés assemblés et peints,
21,5 x 35,5 x 19cm, Musée Picasso, Paris

Les corps du paysan et de la paysanne dans "La sieste"
sont imbriquées comme les cartons
dans la sculpture "Compotier et guitare"

Le compotier est au corps du paysan,
ce qu’est la guitare au corps de la paysanne.


 Pablo PICASSO 
"La sieste des paysans"  mise en miroir
pour la confrontation avec "Compotier et guitare"



JUSTE POUR VOIR
D'autres similitudes

Une peinture de Boucher confrontée à un dessin et une peinture de Picasso.


 François BOUCHER (1703-1770) 
Allégorie de la musique

 
 Pablo PICASSO
 Mère allaitant son enfant (Misen miroir)
1919, crayon sur papier, 30 x 40,5cm





Et la partition!

Pablo PICASSO (1881-1973)
 Fenêtre ouverte (Extrait)
1919, crayon et gouache sur papier, 31 x 48,5cm

(A suivre)



mercredi 6 février 2013

chapitre4 PULCINELLA (4) Acte1 COMMENTAIRE (Suite)


ACTE 1  
FENÊTRE OUVERTE à SAINT RAPHAËL


Deuxième séquence
COMMENTAIRE
(Suite)


1
24 - Compotier et guitare sur une table devant un balcon ouvert. 
Paris, 26 octobre 1919, gouache sur papier, 15,9 x 10,5cm



Sur la table, le compotier et la guitare sont traités par plans sécants.
Le reste de la composition est traité « classique ».
A noter, les rideaux blancs.

Rappel : penser à repérer les similitudes
en passant d'une image à celle qui la suit.





2
25 – Compotier, guitare et bouteille. 
Paris, 27 octobre 1919, crayon et gouache sur papier, 10,5 x 16cm


Quatre plans sécants participent dans cette peinture.
Saurez-vous les trouver ?
Un plan pour le compotier
Un plan pour le compotier la bouteille et la guitare
Un plan pour le dessus du compotier
Un plan pour le dessus de la guitare 
et le plan de la table non sécant, support de cet assemblage réalisable en 3D





3

26 – Compotier, guitare et bouteille, et dessin d’une main. 
Paris, mine de plomb et gouache sur papier, 19,9 x 10,6cm, non daté


J’ai placé cette planche d’études, auprès de la gouache précédente (Ressemblance)





4
28 – Compotier et guitare sur un guéridon devant un balcon fermé. 
Paris, pastel sur papier, 20 x 10,5cm, non daté.


J’ai placé ce pastel non daté près des planches suivantes 
(Ressemblance)





5
29 – Compotier, guitare et partition sur un guéridon
devant un balcon avec persiennes. 
Paris, mine de plomb sur papier, 21 x 11cm, non daté.


Dessin placé ici pour la même raison que le précédent.
Le dessin est interrompu par endroits.
Un plan est sécant avec le dessus du guéridon.
Plus visible avec le dessin suivant (30)
Observer le dessin du manche de la guitare.




30 – Compotier et guitare sur un guéridon devant un balcon. 
Paris, 6 novembre 1919, mine de plomb sur papier, 20 x 11cm.


Les deux plans sécants du compotier et de la guitare se prolongent dans la composition.




31 – Compotier et guitare.
Paris, 7 novembre 1919, gouache sur papier, 11,4 x 19,6cm.


Trois plans sécants s’entrecroisent.
Un noir, un gris, et un blanc.





32 – Compotier et guitare sur un guéridon. 
Paris, 7 novembre 1919, gouache sur papier, 11 x 19,5cm. 



Six plans sécants seraient nécessaires pour concevoir cette peinture en sculpture.
Noter la frange (esquissée) au pourtour du guéridon.





33 – Compotier et guitare sur un guéridon. 
Paris, 7 novembre 1919, crayon et gouache sur papier, 19,5 x 11cm.

Le guéridon est posé sur un quadrilatère orangé.
Noter la frange (esquissée) au pourtour du guéridon.



34 – Compotier, guitare, partition et deux cartes à jouer sur un guéridon. 
Paris, 8 novembre 1919, gouache sur papier, 17,5 x 11cm.


Le sol et le mur sont matérialisés par des rectangles.
Le guéridon est posé sur celui du sol, devant celui qui matérialise le mur.
L’explication va être connue avec la (37).
Des plans sécants difficiles à identifier composent cet espace.
Noter la frange au pourtour du guéridon.






35 – Compotier et guitare sur un guéridon
devant une fenêtre fermée. 
Paris, 10 novembre 1919, crayon sur papier, 22 x 11cm.


Pour sa ressemblance avec la gouache précédente, ce dessin non daté est placé ici.
Le sol et le mur sont matérialisés par des rectangles.
Le guéridon est posé sur celui du sol et devant celui qui matérialise le mur.
L’explication va être connue avec la (37).
Noter la frange au pourtour du guéridon.







36 – Femme assise dans un fauteuil.
Paris, 10 novembre 1919,
gouache sur papier, 13,5 x 11cm.

Le sol et le mur sont matérialisés par des rectangles.
La femme dans un fauteuil est posée sur celui du sol et devant celui qui matérialise le mur. L’explication va être connue avec la (37).
La confrontation de cette gouache avec le dessin précédent,
tous deux réalisés le 10 novembre et de mêmes dimensions,
permet de constater des similitudes.
La femme assise et le guéridon sont tous deux symétriques,
inscrits sur un rectangle-sol et devant un rectangle-mur.
Le torse rectangulaire répond à la fenêtre rectangulaire.
La frange du guéridon devient robe à rayures de la femme.
Comme si nous avions là, avec cette femme assise dans un fauteuil,
la métamorphose du guéridon devant une fenêtre fermée.








37 – Deux plans sécants sur un guéridon devant une fenêtre. 
Paris, 10 novembre 1919, crayon sur papier, 24,5 x 11cm.

Picasso représente
« Deux plans sécants posés sur un guéridon devant une fenêtre » en perspective,
comme un architecte représente un bâtiment, pour le montrer en volume.
Nous avons là, le dessin d’une sculpture.
Ce dessin, permet de visualiser assez facilement les (36) et (37), en perspective.
Donc la possibilité par exemple, de réaliser en sculpture cette femme assise dans un fauteuil.
Nous en verrons des exemples réalisés par Picasso dans la prochaine séquence.









38 – Compotier et guitare sur un guéridon
devant une fenêtre fermée.
Paris, 11 novembre 1919, crayon sur papier, 17 x 11,5cm.

Sur ce dessin,
le plan hachuré où se découpe le pied du guéridon,
se prolonge dans l’espace.
Et joue avec les deux plans sécants du compotier et de la guitare.

(A suivre)

mardi 5 février 2013

chapitre3 PULCINELLA (3)



ACTE 1
    FENETRE OUVERTE A SAINT-RAPHAËL

DEUXIEME SEQUENCE 

Suite du COMMENTAIRE


 gouaches (20), (21), (22) et (23) du 12 octobre 1919


20 – Compotier, guitare, partition et tissu blanc sur une table ;
une rosace, et deux études de mandoline.
Gouache et crayon sur papier, 33 x 24cm, non datée

Compte tenu de la ressemblance, 
j’ai rapproché cette gouache (20) des gouaches (21) et (22)du 12 octobre 1919.

Confronter le dessin de la partition de cette gouache avec celui des (21) à (23).

 21 – Compotier, guitare, partition et tissu blanc sur une table,
Gouache et crayon sur papier, 19,5 x 11cm, 12 octobre 1919.


 22 – Compotier, guitare, partition et tissu blanc
sur une table devant un balcon ouvert,
Gouache sur papier, 19,5 x 11cm, 12 octobre 1919


 23 – Compotier, guitare, partition et tissu blanc sur un guéridon
devant un balcon ouvert face à la mer,
crayon et aquarelle sur papier, 34 x 23,5cm, non datée.


Placée par erreur dans la première séquence en position (3), sa ressemblance avec les gouaches (21), (22) et (20) m’a conduit à la placer ici.

En repositionnant cette aquarelle(23) avec les gouaches citées ci-avant, je date donc sa réalisation en octobre 1919 et non pendant l'été comme indiqué dans la séquence 2.
Les quatorze « Fenêtre ouverte à Saint-Raphaël » que je vous ai commentées dans la deuxième séquence n'ont pas été datées par Picasso. L’été est la période actuellement retenue pour leur exécution, ce qui semble logique puisque Picasso passa ses vacances à Saint-Raphaël avec son épouse Olga.
Compte tenu du changement que je propose dans la datation des gouaches (20) et (23), je pense que ces quatorze gouaches ont été réalisées par Picasso, à Paris, dans la semaine du 13 au 19 octobre juste avant leur accrochage dans la galerie Rosenberg.
Cette hypothèse mériterait d’être approfondie. Ce n’est pas l’objet de cette séquence. Qui sait, peut-être plus tard. 

(A suivre)
   

ACTE 1
    FENETRE OUVERTE A SAINT-RAPHAËL


INTERMEDE

L'histoire de l'art nous apprend que Picasso
le 12 octobre 1919  
aurait exécuté la peinture ci-dessous
d'après la peinture "Le nid" de François Boucher.


 Pablo PICASSO (1881-1973)
 12 octobre 1919 
Aquarelle d’après « Le nid » de François Boucher.


 François BOUCHER (1703-1770)
 « Le nid » peint vers 1740 (Extrait) Musée du Louvre, Paris



 François BOUCHER (1703-1770)
 « Le nid » peint vers 1740  Musée du Louvre, Paris

Après avoir recherché cette peinture "Le nid" de Boucher sur le Net, j’avoue avoir été déçu par le peu de ressemblance avec la peinture de Picasso 


Je me plonge alors dans l’œuvre de ce peintre du XVIIIème siècle.

Après quelques rencontres non convaincantes, que vous pouvez visualiser ci dessous,
je vais finir par tomber sur le bon modèle.


 François BOUCHER (1703-1770)
« Scène pastorale » 1730 (Extrait)
Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg, Russie

Cette peinture de Boucher aurait pu être la source de l’aquarelle de Picasso.


  Pablo PICASSO (1881-1973)

Aquarelle d’après « Le nid » de François Boucher


 François BOUCHER (1703-1770)

 « Scène pastorale »  (Extrait


 Pablo PICASSO (1881-1973)

 Aquarelle d’après « Le nid » de François Boucher


 François BOUCHER (1703-1770) : « Scène pastorale »  (Extrait mis en miroir)

Mise en miroir, cette scène semblerait plus convaincante comme source.

Mais...


François BOUCHER (1703-1770) :

« La cage », vers 1763

 Il ne s’agissait pas de la peinture « Le nid »
mais de la peinture « La cage ».


Pablo PICASSO (1881-1973)

Aquarelle d’après
« Le nid » de François Boucher
NON
D'après "La cage" de François Boucher.
OUI
C’est dans l’ouvrage de Palau i Fabre, « Picasso Des ballets au drame » à la page 161
que j’ai repéré cette peinture d’après Boucher.

Par la confrontation des deux oeuvres  
nous pouvons voir
comment les touches et les lignes colorées de la peinture de Picasso 
miment 
le dessin de la peinture de Boucher. 

Cette promenade dans les peintures et dessins de Boucher 
réserve d’autres surprises.


(A suivre)